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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 14:37

 

Si les taux montent en France, ce sera plus (+) d’intérêts à payer pour le budget de l’état et donc moins de croissance.

Le payement des intérêts de la dette est déjà le 1er poste du budget 2012. Cela n’est absolument pas productif : DANGER !

Alors, que pour l’instant, le gouvernement n’a pris que des mesurettes espérant refiler le problème à ses sucesseurs, voilà que les agences de notation nous pressent d’accélérer les choses.

Il est certain que l’on ne nous laissera pas attendre 7 mois !

Il faut donc se préparer à des jours plus difficiles ….

 

Le marché rappelle la France à ses devoirs

Par Violaine Le Gall (L’AGEFI) le 19/10/2011

La mise en garde de Moody's risque de contraindre le gouvernement à agir avant les élections

 

Alors que l'examen du budget pour 2012 commençait hier à l'Assemblée nationale, l'agence de notation Moody's a opportunément alerté quelques heures auparavant les autorités sur la vulnérabilité du «AAA» français en annonçant qu'elle prendrait une décision sur la perspective, actuellement stable, de la note de l'Etat français d'ici trois mois. Le spread OAT-Bund a bondi à un record. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui devra sans doute prendre de nouvelles mesures d'austérité, à quelques mois des élections présidentielles.

Sur le papier, le projet de loi de finances pour 2012 repose toujours sur une prévision de croissance de 1,75%. Le gouvernement a cependant enfin ouvert la porte à une estimation moins optimiste. Le ministre des Finances François Baroin a estimé hier que l'objectif officiel était «probablement trop élevé». La veille, le Premier ministre Français Fillon avait déjà tenté de rassurer sur France 2 en indiquant que le budget était «bâti sur une prévision de 1,75% de croissance mais fonctionne avec une croissance minimale de 1,5%».

Mais le consensus d'économistes établi par Bloomberg table une hausse du PIB de 1,25%. Gilles Moec, chez Deutsche Bank, prévoit même une croissance de 0,3% en 2012.

Avec sa déclaration, Moody's accroît aussi la pression sur le gouvernement français. L'agence de notation «a voulu montrer sa vigilance sur les réformes que l’Etat devra réaliser. C'est aussi ce qu'attendent les intervenants de marché, pour qui un réel effort doit être fait en matière de baisse des dépenses, alors que l'Etat s'est plutôt concentré jusqu'ici sur la partie des recettes», explique Geoffroy Lenoir, gérant monétaire senior chez Robeco.

Politiquement, l'avertissement de Moody's arrive au mauvais moment pour le gouvernement puisque les élections présidentielles se tiendront en mai prochain. Mais, pour l'agence de notation, il semblait nécessaire de pousser le gouvernement à agir rapidement. Moody's craint probablement que des mesures supplémentaires, si elles sont votées à l'été 2012, soient trop tardives pour que l'objectif de déficit à 4,5% du PIB soit respecté, analyse Michel Martinez, économiste chez SG CIB.

Par conséquent, le gouvernement devrait plutôt faire de nouvelles annonces en début d'année, avant la campagne électorale. Michel Martinez s'attend à un nouveau paquet de 5 milliards d'euros. «Nous mettrons tout en œuvre pour ne pas être dégradés», a affirmé hier François Baroin. «L'acquis du AAA n'est pas intangible», a ajouté François Fillon. Pour la France, l'enjeu est de taille. L'Agence France Trésor doit émettre de 179 milliards d'euros d'obligations l'an prochain.

Compte tenu du moment choisi par Moody's pour prévenir de la réévaluation de la perspective française, son annonce pourrait aussi avoir des conséquences sur la résolution de la crise européenne. Les engagements pris par la France lors du sommet européen du 23 octobre seront regardés de près par les agences. «De notre point de vue, l'engagement dans l'EFSF ou même un plan de recapitalisation des banques ne déclencherait pas à lui seul une dégradation de la note de la France», tempère Michel Martinez.

Mais l'annonce de Moody's a renforcé la tendance de ces derniers jours sur les marchés. L'OAT à 10 ans s'est tendue hier de 8 pb à 3,12% et le spread OAT/Bund s'est établi à 111 pb.

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 14:25

 

C’est surtout le 2ème point qui est grave (sortie des actions SIIC du PEA).

On veut tout faire pour dégoûter « l’actionnaire investisseur » !

L’actionnaire investisseur est une race en voie de disparition. Normal lorsque l’on taxe les plus values à 32,5 % et que les moins values sont pour sa pomme.

Le risque ne vaut plus la peine !

Résultat :

alors que chaque jour ce ne sont pas moins de 2 000 milliards qui sont traités dans les marchés financiers, seulement 3,5 % des volumes négociés s’investissent dans l’économie réelle (source Michel Lemosof dans Investir Magazine).

Notre société est tombée sur la tête.

Malheureuses entreprises, pauvre économie ….

Il est évident que cela ne peut pas continuer comme cela et que notre système va imploser !!

 

Sociétés foncières: fin d'exonération d'impôt sur les dividendes

12.10.2011

 

(AFP) - La commission des Finances de l'Assemblée nationale a adopté mercredi un amendement pour supprimer l'abattement d'impôt de 40% sur les dividendes distribués par les sociétés d'investissement immobilier cotées (SIIC).

Cet amendement a été adopté dans le cadre de l'examen en commission du projet de loi de Finances 2012.

Les SIIC sont des sociétés ayant pour objet principal l'acquisition ou la construction d'immeubles en vue de la location ou de la détention de participations dans des sociétés ayant le même objet.

Les dividendes issus des bénéfices distribués par ces SIIC font l'objet d'un abattement et ces bénéfices font aussi l'objet d'une exonération d'impôt sur les sociétés. Ces sociétés ont connu depuis une dizaine d'années une embellie grâce à ce statut et se sont considérablement développées.

"Particulièrement complexe, coûteux et ne répondant à aucun objectif d'intérêt général, ce dispositif revient en fait à subventionner les bénéfices réalisées par lesdites SIIC et leurs actionnaires personnes physiques", selon le président de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac (PS), auteur de l'amendement.

Outre la suppression de l'abattement, la commission a adopté un sous-amendement du rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), prévoyant que les titres de SIIC et de sociétés foncières européennes comparables ne pourront plus être logés dans un plan d'épargne en actions et bénéficier à ce titre de l'exonération d'impôt sur le revenu sur les dividendes distribués.

Les détenteurs de PEA auront jusqu'au 1er janvier 2013 pour régulariser leur situation. Mais les dividendes de SIIC versés en 2012 dans le cadre d'un PEA ne pourront bénéficier de l'exonération d'impôt sur le revenu.

 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 14:14

 

Dans ces temps incertains, on ne sait plus où placer ses économies, on ne sait plus si celles qui sont déjà placées sont vraiment en sécurité.

Voici donc ce que l’un de mes gestionnaires de patrimoine « Haussmann Patrimoine » m’envoie comme information au sujet des FCPI / FIP en conservation chez RBC Dexia.

Voilà qui est rassurant pour ce cas précis.

Mais je conseille à chacun de bien se renseigner pour savoir si son épargne est en sécurité.

Ne mettez surtout pas tous vos œufs dans un même panier, diversifiez vos intermédiaires.

Après une éventuelle catastrophe financière, il sera trop tard pour se réveiller !!

 

Vous avez souscrit des parts de FCPI, de FIP, de FCPR et/ou de sociétés holdings permettant de réduire l'impôt sur le revenu ou l'ISF par l’intermédiaire de notre cabinet de conseil en gestion de patrimoine.
Certaines de ces valeurs mobilières sont déposées auprès de RBC Dexia Investor Services Bank France qui vous adresse chaque année une situation de vos placements arrêtée au 31 décembre.

La Banque Dexia a annoncé cette semaine des restructurations majeures visant à apporter une solution à ses problèmes structurels liés à la crise de la dette en Europe, et certains investisseurs ont pu s’interroger sur les conséquences de cette situation sur leurs investissements.

Nous vous précisons que les difficultés rencontrées par la Banque Dexia n’ont pas d’impact sur la gestion ou la conservation des placements auxquels vous avez souscrits.

En effet, vos fonds sont conservés chez le Dépositaire RBC Dexia Investor Services Bank France.

1°) RBC Dexia Investor Services Bank France n'est pas une filiale à 100% de la Banque Dexia.

Il s’agit d’une structure indépendante de la Banque Dexia, détenue à hauteur de 50% par la Royal Bank of Canada (RBC).
Cette société est capitalisée indépendamment de la Banque Dexia, et bénéficie d’un bilan hautement liquide, d’un profil de risque mesuré et de ses propres notations de crédit (S&P : AA- ; Moody’s : Aa3).

2°) RBC Dexia Investor Services Bank France n’est ni une Banque de dépôt, ni une Banque d’investissement, mais une Banque Dépositaire.

Il est important de souligner en premier lieu que contrairement aux Banques de Dépôts, une Banque Dépositaire n’a aucun droit d’accès aux actifs de ses clients.

Ainsi, vos parts de FCPI, FIP et/ou FCPR déposées chez RBC Dexia Investor Services Bank France ne sont pas considérés comme des actifs sous gestion chez RBC Dexia Investor Services Bank France,
qui n’a donc aucune possibilité d’utiliser ces fonds pour quelque raison que ce soit.

Un dépositaire est un établissement agréé par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) qui assure deux fonctions principales pour le compte de ses clients :
1. la conservation des parts du fonds ;
2. le contrôle de la régularité des décisions du fonds.

Le dépositaire procède notamment à l’enregistrement des souscriptions des fonds dans lesquels vous avez investi, tient la comptabilité de ces fonds, calcule leur valeur liquidative, ou encore avertit l'AMF si certaines irrégularités de gestion sont constatées.

Nous espérons que ces précisions vous apporteront un éclairage utile sur ce point d’actualité, et surtout qu'elles vous permettront d'éviter tout amalgame entre votre Dépositaire RBC Dexia Investor Services Bank France, d'une part, et la Banque Dexia dont les medias parlent actuellement, d'autre part.

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 15:05

 

La bourse s’affole et baisse toujours plus depuis plus de 2 mois. Cela est justifié car cela fait trop longtemps que l’on vit dans « le mensonge » et que l’on prend le citoyen lambda pour « une bille ». On endort les gens au travers des médias pendant que des gens, de l’ombre, ne cessent d’affaiblir la classe moyenne en pompant ce qu’elle possède. Mais là, aujourd’hui, c’est tout le système qui s’effondre.

Les politiques sont sous influence, ils ne sont pas responsables de leurs erreurs. Politiciens est un métier. Ceux qui le pratiquent s’y accrochent et tentent d’en profiter au maximum.

Si vous connaissez des gens intègres, indépendants, compétents, il faut vite leur donner le pouvoir !

Denis Kessler est un économiste, chercheur et dirigeant de l’entreprise SCOR.

Il a été vice président du MEDEF et occupe de nombreux postes de conseil d’administration.

C’est quelqu’un de reconnu dans le milieu de l’entreprise.

Ce matin il a donné une interview dans les échos. Il est intéressant de lire ce qu’il dit de la crise et de ses remèdes possibles.

 

DENIS KESSLER PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SCOR

Denis Kessler :

«Alors que la crise pourrait s'aggraver, nous n'avons plus de munition»

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/interview/0201622531522-denis-kessler-alors-que-la-crise-pourrait-s-aggraver-nous-n-avons-plus-de-munition-217808.php

Depuis le début de l'été, les craintes d'une rechute de l'économie mondiale sont réapparues. Etes-vous pessimiste pour les mois à venir ?

Dès 2009, on s'interrogeait sur la forme que prendrait la suite de la crise. L'évolution du PIB serait-elle en V, en L, en W, en racine carrée ?

Aujourd'hui, le scénario d'un rebond rapide en V a fait long feu. Les économies stagnent et la probabilité que cela dure, voire même que l'on entre de nouveau en récession dans les prochains mois s'accroît.

Ceci s'explique par les politiques budgétaires menées par la plupart des pays développés. Après avoir accumulé des déficits considérables, qui ont eu peu d'effets sur le retour à la croissance, ce qui n'a pas engendré les rentrées fiscales escomptées, les pays sont maintenant contraints de les réduire en même temps. Ceci a un effet récessif global très puissant.

De même, la politique monétaire très expansionniste menée depuis 2008 a certes enrayé la crise de liquidité, mais n'a pas eu les effets de relance économique espérés.

Enfin, la coordination des politiques économiques et la coopération internationale ont été très insuffisantes, au niveau européen comme au niveau mondial. On a appliqué les recettes keynésiennes traditionnelles à une situation qui n'est pas celle du creux d'un cycle économique usuel. Nous ne traversons pas une crise conjoncturelle nationale, mais nous faisons face à la première crise économique et financière globale de l'histoire.

Vous estimez donc que l'on s'est trompé sur les remèdes à mettre en place pour sortir de la crise ...

A erreur de diagnostic, erreur de thérapeutique.

On en a la démonstration aujourd'hui. Les mesures massives d'augmentation de la dette et de création monétaire non seulement n'ont pas eu d'effets durables sur la croissance, mais elles engendrent des effets pervers qui se manifestent actuellement.

On s'est trompé sur la nature de la crise. Le monde n'était pas dans un état de sous-consommation, mais au contraire dans une bulle de sur-consommation, financée par un surendettement de tous les acteurs, privés et publics. Dans ces conditions, en tentant de relancer la consommation par un recours au déficit en économie ouverte, on a creusé les déficits commerciaux avec très peu d'effet sur l'activité réelle. Les multiplicateurs ne sont plus ce qu'ils étaient ! Il est bien connu que passé un certain stade d'endettement, l'efficacité marginale du déficit supplémentaire devient négative !

Qu'aurait-il fallu faire ?

Dès 2008, il aurait fallu suivre une stratégie résolue de soutien de l'offre -qui est territorialisée contrairement à la demande -et de désendettement, de « deleveraging » des acteurs économiques, l'Etat en tête, par une réduction des dépenses publiques.

Cela aurait certes pris du temps, mais on préparait l'avenir en restaurant la compétitivité du pays et en retrouvant des degrés de liberté.

Cela a été la stratégie gagnante de la Suède ou du Canada, et c'est la politique suivie actuellement par David Cameron. Au lieu de cela, on a choisi de différer -une nouvelle fois ! -ce travail fondamental d'ajustement structurel, en reportant le coût de la crise. Des preuves ?

Depuis 2007, le pouvoir d'achat moyen des ménages français a augmenté... en étant quasi intégralement financé à crédit. L'ajustement le plus violent s'est fait sur les marchés boursiers, le CAC ayant baissé de 40 % depuis août 2007, et les marges des entreprises, qui sont particulièrement faibles.

Et le déficit commercial atteint un niveau record.

Pas de sortie de crise sans réformes structurelles !

A-t-on aujourd'hui les moyens d'enrayer la rechute ?

A l'automne 2008, on disposait encore de quelques moyens pour la combattre. Même si elles étaient déjà émoussées, les armes budgétaire et monétaire pouvaient certes être utilisées mais à dose appropriée. Mais on s'est trompé sur la posologie depuis. Pensez que le bilan de la Fed avait mis 95 ans pour atteindre 1000 milliards de dollars, qu'il a doublé dans les semaines qui ont suivi la faillite de Lehman Brothers et qu'il approche désormais les 3000 milliards.

Résultat, alors que la crise pourrait à nouveau s'aggraver, nous n'avons plus de munitions, et avons perdu un temps précieux.

Pourquoi les banques sont-elle au cœur des inquiétudes actuelles ?

Une banque n'est pas une entreprise comme les autres. Sa valeur repose d'abord sur la confiance. Si la confiance disparaît, une banque peut s'effondrer du jour au lendemain.

On l'a vu il y a trois ans avec les faillites de Lehman Brothers ou de Northern Trust. Or les marchés doutent du système bancaire en général et de quelques banques en particulier. Les banques cristallisent l'ensemble des inquiétudes des investisseurs aujourd'hui : comment vont-elles absorber le choc de la dégradation des dettes souveraines, et au-delà de la stagnation économique, alors que le régulateur demande sans cesse davantage de capital ?

Nous sommes passés de l'ère de la volatilité à l'ère de la fébrilité. Au cours de la même séance boursière, vous pouvez passer du vert au rouge vif. Chaque nouvelle information peut renverser la tendance. Les anticipations n'arrivent pas à se stabiliser. Et l'on se rend compte que leurs stabilisateurs habituels, telle l'annonce d'un nouveau plan par exemple ou la tenue d'un énième nouveau sommet, sont devenus sans effet. Ils ajoutent même à la volatilité ambiante car les acteurs économiques ne croient plus à leur efficacité.

L'absence de crédibilité explique la fébrilité et la volatilité actuelles.

Pensez-vous comme Christine Lagarde qu'une recapitalisation des banques européennes est inévitable ?

Dans l'environnement actuel, où la défiance se propage, on ne peut pas exclure que la question de la liquidité bancaire se repose comme en 2008. Mais nous n'en sommes pas là. Quant à une recapitalisation, elle se limiterait à mon avis à quelques banques Une chose est sûre, pour réussir une recapitalisation, il ne faut jamais le dire avant, car on détruit sinon les conditions du succès de l'opération. Tous les investisseurs se détournent alors des titres concernés afin de ne pas être dilués.

La crise grecque a-t-elle été correctement gérée ?

On a tardé à identifier et à traiter le problème grec. On n'a pas su en tous cas circonscrire l'incendie quand il a commencé. Face à la succession de plans de sauvetage et aux atermoiements des responsables européens et du FMI, le doute s'est progressivement installé sur notre capacité à régler la question de l'endettement grec. Les racines du problème remontent à la création de la monnaie unique. Un mécanisme de convergence des économies de la zone était prévu par le traité de Maastricht, mais il était partiel et, surtout, son respect a été abandonné aux premières difficultés !

Les écarts de taux d'intérêt, qui sont le seul moyen de refléter l'écart de compétitivité entre pays lorsque la dévaluation n'est plus possible, sont restés modérés dans les premières années de l'euro. Et la solidarité communautaire ne faisait alors aucun doute : « too public to fail ».

Depuis, la situation a radicalement changé car on s'est enivré de dette comme Bacchus sous le tonneau On a créé la bulle des pays périphériques de la zone euro. Résultat, les taux grecs dépassent 40% quand ceux de l'Allemagne sont à moins de 3%. La gueule de bois était prévisible.

Que faudrait-il faire pour sortir de l'impasse ?

Tous les scénarios doivent être étudiés, en soupesant leurs avantages et inconvénients. Les deux cas polaires sont :

èla sortie par le haut avec un pas décisif vers le fédéralisme fiscal et un gouvernement économique européen, avec pour double objectif de préserver une monnaie unique crédible et de restaurer les finances publiques des pays les plus fragiles

èla sortie par le bas avec la sortie -définitive ou temporaire -de la zone euro de certains pays qui garderaient leur souveraineté budgétaire et retrouveraient leur souveraineté monétaire... avec une monnaie très fortement dévaluée et des taux d'intérêt très élevés.

Les deux sorties ont un coût important, mais supportés par des acteurs différents.

Considérez-vous qu'il y ait un risque d'explosion de la zone euro ?

Ne nous leurrons pas, ce n'est malheureusement plus impossible, car la crédibilité des solutions proposées jusqu'à présent est entamée. Heureusement, celle de la BCE est encore forte et c'est un point de stabilité essentiel. Avec le recul, on ne peut que se féliciter que les statuts de la BCE aient garanti son indépendance. Par comparaison, l'action de la Fed apparaît plus chaotique... et plus politique.

Il faut en tous cas agir d'urgence. Au rythme actuel, les opinions publiques des pays les plus forts de la zone euro vont devenir hostiles à la monnaie unique. En France, le sauvetage de la Grèce représente 40 milliards d'engagements supplémentaires pour notre pays.

Croyez-vous à un complot anglo-saxon contre l'euro ?

Non. La paranoïa n'est pas une variable économique. Inutile de chercher des boucs émissaires. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que la crise marque une ère de redistribution des forces entre les zones économiques et les zones monétaires du globe. Traditionnellement, cela se fait de manière chaotique et crée forcément des tensions. Depuis 1945, nous étions dans un monde unipolaire dominé par le dollar. Depuis sa création, l'euro a commencé à grignoter le droit de seigneuriage des Etats-Unis de battre la monnaie pour le monde. L'euro est devenu monnaie de transaction et monnaie de réserve internationale. Les Chinois ont joué un rôle fondamental dans cette évolution, parce qu'ils ont fortement augmenté leurs réserves de change en euro, et qu'ils se montrent très critiques de la gestion américaine. S'il y a une raison forte pour sauver la zone euro, c'est pour passer à un monde monétaire bipolaire.

On comprend les enjeux des tensions actuelles de part et d'autre de l'Atlantique... arbitrées par les pays du Pacifique !

Dans ce contexte, la politique de la France est-elle à la hauteur des enjeux ?

Hors réformes structurelles, point de salut.

Ce n'est pas en multipliant les recettes nouvelles que l'on enrayera la crise des finances publiques. Nous avons laissé croître la dépense publique de 10% en trois ans, de 2007 à 2010...Il convient d'urgence de réduire fortement notre déficit, en agissant sur la dépense, et à tout le moins de gager chaque augmentation d'impôt par une réduction équivalente des dépenses.

Faisons-le le plus rapidement possible pour remettre les compteurs sinon à zéro, du moins hors de la zone rouge. Il en va de notre indépendance nationale.

Ce choc unique est infiniment moins déstabilisateur que la multiplication des prélèvements étalés dans le temps, sans action sur la dépense. On aurait ainsi pu remettre les compteurs à zéro en 2009 ou 2010 lorsque la situation économique s'est améliorée. Il fallait profiter de cette embellie pour ramener le déficit public à 3%, par exemple en créant une taxe unique applicable aux impôts versés l'année précédente et en diminuant du même montant les dépenses publiques. Un tel choc est moins déstabilisateur pour l'économie : il s'agit d'une mesure transitoire, à but unique et bien identifié. C'est d'ailleurs ce qu'avait fait le gouvernement en 1997-98 pour permettre à la France de respecter les critères de Maastricht et passer à l'euro... sauf que la surtaxe d'IS a duré deux ans et que les dépenses publiques n'ont pas diminué.

C'est aussi d'une certaine manière la politique du gouvernement Cameron au Royaume-Uni. C'est un traitement de choc aux effets très rudes sur le moment, mais salutaires. Je suis convaincu que nous ne pourrons pas l'éviter.

Dix ans après le 11-Septembre, en quoi le monde de l'assurance a-t-il le plus changé ?

Le 11-Septembre a été un acte de guerre en temps de paix, avec des conséquences considérables. Le monde est désormais secoué par des chocs de toute nature -faillite de Lehman Brothers, séisme au Japon, crise de la dette grecque, explosion d'une plateforme pétrolière... -qui ont une résonnance globale. Nous sommes entrés dans un univers plus large, plus incertain, plus stochastique, plus difficile à gérer qu'avant. Cela oblige les assureurs et les réassureurs à adapter leurs scénarios et à trouver des réponses nouvelles à ces discontinuités, ruptures et fractures.

Le secteur de l'assurance n'a pas été épargné par les catastrophes naturelles cette année. Est-il toujours aussi solide ?

Depuis le début de la crise, il n'y a pas eu de faillite liée aux activités d'assurance ou de réassurance malgré les tensions sur les marchés financiers et la multiplication des catastrophes naturelles.

Le secteur a dans son ensemble montré sa résilience. Les assureurs n'ont jamais été à l'origine d'un risque systémique, ils font très rarement face aux risques d'illiquidité. La réglementation qui leur est appliquée doit donc prendre en compte leurs caractéristiques originales. Il est par exemple regrettable que Solvabilité II les conduise à privilégier les obligations d'Etat aux actions. La glissade actuelle des marchés s'explique en partie par le fait que les assureurs ne peuvent plus assurer leur rôle contracyclique traditionnel.

Réformons d'urgence Solvabilité II sur ce point !

Après le séisme au Japon, les prix de la réassurance devront-ils augmenter ?

Notre analyse est qu'il n'y a plus de grand cycle de la réassurance. Il y a au contraire une fragmentation des marchés avec des situations très contrastées selon les zones géographiques et les lignes de métier. Dans l'ensemble, nous sommes plus optimistes qu'il y a un an et la tendance sera globalement haussière.

Dans ce contexte troublé, comment SCOR utilise-t-il sa trésorerie ?

Nous avons augmenté notre exposition en obligations corporate, en restant très prudents sur la qualité des signatures, réduit notre portefeuille public et racheté de l'immobilier. Je rappelle également que nous n'avons plus aucune exposition aux pays périphériques de la zone euro depuis la fin 2008. Nous avions fait part de nos inquiétudes sur la solvabilité de ces pays dès le début de la crise financière. Au global, notre portefeuille a une duration courte avec beaucoup de cash-flows à venir. Nous avons beaucoup de liquidités, et c'est un réel atout dans une période de tensions monétaires.

SCOR a-t-il encore besoin de grandir ?

A la fin de l'année, nous serons à environ 8,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires pro forma après l'acquisition de Transamerica Re, et à 10 milliards en 2013. Nous avons un niveau de diversification très élevé. Nous avons construit notre « portefeuille de risques » de manière à minimiser les corrélations entre eux. C'est un travail très scientifique, qui suppose une grande expertise. Solvabilité II admet pleinement le principe de diversification pour calculer notre solvabilité. Aujourd'hui, nous s sommes très proches de l'optimalité en ce domaine. Nous privilégions à l'heure actuelle la croissance endogène.

 

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 17:30

 

Les français savent que le grand danger de nos pays s’appelle « la dette » de l’état.

A l’instant où j’écris cet article elle est de 1 689 milliards € soit …. 25 884 € / habitant !!

La dette augmente d’environ 100 milliards / an !

Elle n’est pas plus le fait d’une couleur politique que d’une autre comme on le voit sur le graphique ci-dessous (elle est donnée en % de PIB, actuellement on en est à 84,5 %) :

 

dette-france

Les Français comprennent-ils l’enjeu de cette charge ? Leur parler d’une dette publique qui a dépassé les 1 689 milliards, c’est trop abstrait. Mais on peut leur dire qu’elle représente plus de 25 884 euros par personne.

èDire que la dette absorbe une part croissante de l’épargne est abstrait ; mais expliquer que plus l’Etat emprunte, moins les entreprises ont d’argent pour investir et créer des emplois est concret.

èDire que le budget est financé à crédit est abstrait ; mais dire que nous faisons payer à nos enfants nos folles dépenses de fonctionnement d’aujourd’hui, nos salaires de fonctionnaires et nos prestations d’assurance-maladie est concret et chacun comprend que c’est immoral : nous volons nos enfants et tout ça pour leur léguer une économie en perdition.

Le service de la dette publique est une charge de plus en plus lourde.

èDire que naguère le service de la dette était le deuxième poste du budget, après l’Education Nationale et avant la défense, il a pris la première place cette année 2011. Le paiement des intérêts de la dette (il faut aussi rembourser une partie du capital) est en 2011 le premier poste du budget : 46,9 milliards, contre 44,5 pour l’Education nationale (et 30,1 pour la défense). (Il est prévu que ce paiement des intérêts passe à 57 milliards en 2013). Avant même de songer à la moindre dépense publique, il faut déjà réserver 46,9 milliards pour payer les intérêts de la dette ! Et encore sommes-nous dans une période de très faibles taux d’intérêt.

L’acharnement de nos gouvernants à ne rien vouloir changer en profondeur, à défendre à tout prix l’Etat providence et les dépenses publiques, à privilégier le court terme et pour tout dire à refuser les réformes, est suicidaire.

Quoiqu’il en dise, l’état français est coincé. Il ne peut plus mettre en place des plans de relances nécessaires pour relancer notre économie.

Ce poids de la dette représente environ 2,4 % de part de PIB, autant de perdu pour notre croissance !

Alors que faire pour s’en sortir ?

Je l’écrivais le 4 août 2011 dans ce blog : instaurer un moratoire (c'est-à-dire que l’on paye plus), par exemple de 10 ans, sur le paiement des intérêts de la dette.

D’un seul coup l’état retrouverait de l’oxygène, son déficit diminuerait et il pourrait mettre en place des plans de relance pour faire redémarrer notre économie, notre croissance et diminuer le chômage.

En contre partie, il en faut bien une, les bénéfices des banques et des compagnies d’assurance fonderaient …. et alors !

Il faut savoir ce que l’on veut. Il y va de la survie de notre économie.

Cela devrait être réalisé au niveau européen et décidé par les politiques.

A-t-on oublié « La banqueroute de 1797 » ?

Le directoire décida une « banqueroute dite des deux tiers » c'est-à-dire qu'il ne paya une rente que sur un tiers de la dette, le reste étant effacé. On n’en est pas loin !

Ne vaut-il pas mieux faire un moratoire sur les intérêts et continuer à rembourser le capital pendant qu’il en est encore temps ?

Bien entendu après cette mesure, il serait nécessaire :

- de mettre en place un plan d’économies budgétaires

- de supprimer les instruments de spéculation financière que sont les produits dérivés

- de séparer les métiers de banques de dépôt de ceux de banques d’affaires

 

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 17:21

 

Maintenant que Christine Lagarde n’est plus au gouvernement, elle peut s’exprimer librement à la tête du FMI.

Les banques européennes font comme si elles étaient certaines d’être remboursées, à terme et au nominal, des emprunts d’états qu’elles possèdent. Il n’y aurait donc pas de risques d’impayés de la part des états surendettés ?

C’est cela que conteste le FMI et Christine Lagarde.

La bourse en forte baisse, emmenées par les valeurs bancaires, semble bien donner raison au FMI.

Il est temps que la « langue de bois » cesse et que des gens sérieux, compétents et indépendants (mais il faut les trouver !) décident enfin des véritables mesures à prendre.

Arrêtons les effets d’annonces, comme en France ou en Italie, de mesures de rigueur vite abandonnées sous la pression des lobbies.

Et si Christine Lagarde se présentait aux élections présidentielles ? Qu’elle fasse tout de même attention car un accident est vite arrivé ….

 

Recapitalisation des banques européennes : une facture à 200 milliards d'euros ?

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20110902trib000646403/recapitalisation-des-banques-europeennes-une-facture-a-200-milliards-d-euros-.html#xtor=EPR-2-[Lactu+du+jour]-20110902

Le FT a révélé une note du FMI sur le déficit en capital des banques concernant la dette de six pays européens.

Le débat sur la recapitalisation des banques européennes, lancé par Christine Lagarde, continue de provoquer de sérieux remous. Le divorce semble même consommé entre le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités et les banques européennes. En cause cette fois-ci, comme l'a révélé jeudi le « Financial Times », une note de travail du Fonds (non avalisée par le conseil de l'institution) estimant que les banques européennes verraient leurs fonds propres « durs » fondre de 200 milliards d'euros (soit 10 à 12 % du total) si elles devaient comptabiliser en « valeur de marché » leur exposition au risque souverain de six pays (Grèce, Irlande, Portugal, Italie, Espagne, Belgique). Un argument de plus en faveur de ceux qui estiment que les banques européennes sont sous-capitalisées, contrairement aux affirmations des derniers « stress tests », menés en juillet sous l'égide de l'Autorité bancaire européenne (EBA).

Les banques allemandes et françaises ont vivement contesté les craintes du FMI. Selon la Fédération bancaire française, les banques sont « bien capitalisées ». D'une même voix, banques, gouvernements de la zone euro et BCE contestent la méthodologie du FMI, jugée « partiale et trompeuse ». La polémique est pour partie technique : les experts de Washington fondent leur calcul sur le prix des CDS (Credit default swaps), un indicateur de risque dont l'efficience est douteuse. En outre, comme les banques américaines, ils considèrent que les titres obligataires détenus par les banques doivent être comptabilisés en « valeur de marché ».

Opacité des bilans

Mais ce débat comptable pose deux questions capitales. La première, c'est l'opacité persistante des bilans bancaires. En résumé, les banques européennes estiment que les dettes souveraines, inscrites pour l'essentiel dans leurs portefeuilles bancaires (banking book), seront remboursées à maturité et qu'il n'y a donc pas lieu de provisionner dès lors que le risque n'est pas « avéré ». Et quand ce dernier est « avéré », comme sur la dette grecque, les banques sont libres d'apprécier le montant de la provision à constituer avec leurs modèles internes. En juin, plusieurs commissaires aux comptes, de plus en plus mal à l'aise avec la position des banques françaises, ont provoqué une réunion informelle avec les régulateurs pour faire le point sur cette question avant la clôture des comptes. Et, fait exceptionnel, le bureau des standards comptables internationaux s'est publiquement ému auprès de la Commission européenne des différences de traitement comptable appliqué à la dette grecque par les banques. Alors que les « stress tests » ont perdu beaucoup de crédibilité, personne ne connaît le montant des provisions et peut donc réellement évaluer la qualité d'un bilan bancaire. C'est l'une des principales raisons de la faible valorisation du secteur en Europe, qui capitalise à peine 0,7 fois l'actif net contre 2,1 fois en 2006.

Derrière le bras-de-fer entre l'Europe et le FMI se cache également une question politique : le remboursement à maturité des dettes souveraines renvoie en effet à la crédibilité du plan de sauvetage européen à enrayer la crise grecque et sa contagion dans les autres pays surendettés. Les économistes du FMI en doutent.

Eric Benhamou - 02/09/2011

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 10:07

 

AFP 06/08/2011 à 08:30

S&P prive les USA de leur "AAA" pour la première fois de leur histoire

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis, privés de leur "AAA" pour la première fois de leur histoire, citant les "risques politiques" face aux enjeux du déficit budgétaire.

S&P a annoncé dans un communiqué avoir abaissé d'un cran cette note, la meilleure possible, pour la porter à "AA+". Elle a par ailleurs abaissé la perspective à "négative", ce qui signifie que Standard and Poor's pense que la prochaine fois que cette note changera, ce sera pour être abaissée de nouveau.

Elle a justifié sa décision par "des risques politiques" de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire. Pour elle, le débat politique sur ces questions n'est pas à la hauteur des problèmes causés par une dette publique de plus de 14.500 milliards de dollars.

"Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l'exécutif se sont récemment mis d'accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique", a expliqué l'agence, invoquant la loi dite de "contrôle du budget" votée mardi.

Les Etats-Unis étaient notés "AAA" par Standard and Poor's depuis la création de cette agence en 1941. Ils le restent chez les deux autres grandes agences, la doyenne Moody's (depuis 1917) et Fitch Ratings.

Le gouvernement américain a accusé S&P de fonder sa décision sur des erreurs graves de calculs. "Une appréciation entachée d'une erreur de 2.000 milliards de dollars parle d'elle-même", a affirmé à la presse un porte-parole du département du Trésor.

Les médias américains ont affirmé que le gouvernement avait sévèrement contesté les projections des analystes de l'agence après avoir examiné les conclusions de S&P. En vain.

La perte de ce sceau d'excellence devrait avoir des répercussions brutales sur les marchés financiers, difficiles à imaginer dans l'immédiat.

Les bons du Trésor américains sont une référence incontestée: un étalon du coût de l'argent, un instrument servant habituellement de "collatéral" (garantie) dans une multitude de transactions, et un refuge pour les investisseurs dans les périodes troublées.

"L'incertitude quant aux effets sur le marché est élevée", affirmait récemment la banque d'affaires Goldman Sachs, en explorant les conséquences potentielles. L'abaissement de cette note devrait en effet contraindre les investisseurs à une réévaluation généralisée des risques.

Standard and Poor's avait prévenu dès avril qu'elle envisageait cet abaissement, au vu de la persistance d'un déficit budgétaire élevé et de la montée de la dette publique.

Le déroulement conflictuel des débats sur le budget dans les mois suivants, qui ont débouché mardi sur le relèvement in extremis du plafond légal de la dette publique, n'avait fait que rapprocher cette perspective.

John Chambers, président du comité d'évaluation de S&P, a estimé vendredi sur CNN que Washington aurait pu éviter l'abaissement de la note en relevant plus tôt ce plafond. Il a indiqué que les responsabilités étaient partagées et incombaient à l'administration Obama, mais également à "l'administration précédente".

Les premières réactions politiques à Washington ont illustré le blocage justement pointé par S&P.

Mitt Romney, candidat à la primaire républicaine, a ainsi qualifié l'abaissement de la note américaine de "dernière victime de l'échec du président Obama en matière d'économie", et le président républicain de la chambre des représentants de "conséquence des dépenses incontrôlées de Washington ces dernières décennies".

Le leader démocrate au Sénat, Harry Reid, a au contraire appelé à "une approche équilibrée de la réduction des déficits", avec des réductions de dépenses mais aussi des hausses ciblées d'impôts, ce qu'on refusé les républicains, sous la pression des ultra-conservateurs des "tea-party", lors des récentes discussions sur la datte.

L'annonce de S&P est intervenue alors que les marchés avaient fermé pour le week-end, mais les premières réactions, contrastées sont venues d'Asie.

La Japon, deuxième détenteur mondial de la dette américaine, a assuré que sa confiance dans les bons du Trésor américain et sa stratégie d'achats de ces bons restaient inchangées.

Mais la Chine, de loin le plus grand créancier mondial des Etats-Unis, a jugé qu'elle avait "désormais tous les droits d'exiger des Etats-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette".

Les Etats-Unis ont eu leurs finances publiques plombées par la dure récession qu'a traversée leur économie de fin 2007 à mi-2009. Depuis, la croissance économique est revenue mais ils ne sont pas parvenus à rétablir la santé de leurs finances publiques.

Selon les estimations du Fonds monétaire international, ils devraient accuser cette année, avec environ 9% du produit intérieur brut, le déficit budgétaire le plus élevé des pays du G20, Japon mis à part.

Il reste seize pays notés "AAA" chez Standard and Poor's, dont quatre du G7: l'Allemagne, le Canada, la France et la Grande-Bretagne.

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 19:18

 

9ème séance de forte baisse à la bourse de Paris.

Tous les jours on nous parle de la dette des états …. c’est effectivement le PROBLEME !

Il y a 10 jours les pays européens se sont partagés une partie de la dette de la Grèce pour soulager ce dernier pays. Oui, mais pour alourdir celle des autres pays de l’Europe comme s’ils avaient les capacités à le supporter alors qu’eux-mêmes sont mal en point.

On se refile le mistigri et on se le partage.

Aux Etats-Unis on accorde l’autorisation d’augmenter la dette déjà faramineuse.

Tous les gens sérieux savent que ni les EU et ni les pays européens ne seront capables de rembourser un jour leur dette …..

On nous demande de réaliser des budgets en équilibre alors que l’un des principaux postes est constitué par les intérêts de notre dette et qu’évidemment il ne fait qu’augmenter. Ce poste constitué du payement des intérêts est totalement improductif et freine notre croissance donc notre chance de diminuer notre dette. C’est le chat qui se mord la queue.

La plus grande partie des épargnants ont quitté la bourse mais que se passera t-il lorsqu’ils demanderont à récupérer leur avoirs dans les Fonds et les Assurances Vie ? Les banques et les compagnies d’assurances ne disposent pas des liquidités nécessaires pour le faire, alors ?? Crise de liquidité ??

Les banquent et les compagnies d’assurances sont d’ailleurs  certainement en train de vendre en bourse pour se constituer des liquidités à tout prix ?

Les agences de notation appuient sur la tête des états pour les obliger à prendre de vraies mesures pour sortir de l’ornière mortelle de l’endettement. Elles font leur travail et elles ont raison ! Car si l’on ne fait rien c’est une crise sans précédent qui va éclater et qui touchera tout le monde.

Depuis 3 ans (d’une façon visible) ce ne sont plus les politiques qui ont le pouvoir. Ces derniers se font dicter leurs décisions par de grands financiers sans états d’âme.

Avec les instruments financiers virtuels qu’ils ont créés, plus cela va mal, plus ils gagnent de l’argent. Ils étranglent les états, spéculent sur notre monnaie.

En 2008, les états ont sauvé les banques. Aujourd’hui ces dernières sont plus riches que nos banques centrales. Qui va sauver nos états ? N’oublions pas que l’état c’est nous (pour ceux qui ne se sentiraient pas concernés) !

Alors que faire ?

èdans un 1er temps il faut interdire les produits dérivés (de spéculation) sur les dettes et les monnaies

èensuite il faut instaurer un moratoire sur les intérêts des dettes des états. Cela permettra d’obtenir des budgets en équilibre et de redonner un coup de fouet à la croissance. Mais gare à la réaction des banques et des compagnies d’assurances !! Mais il faut choisir entre la survie ou la mort par étouffement progressif.

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 23:27

 

Qui est responsable du séisme financier qui secoue l’Europe ?

Ce matin, dans la Tribune.fr  Edouard Tétreau (aperçu ce soir au journal de TF1) accusait les spéculateurs.

Ce soir Philippe Brossard lui répond dans l’Expansion.fr : d’abord les états européens sont fautifs et ensuite les spéculateurs essayent d’en tirer partie.

Et conclusion de tout cela, ce sont les citoyens comme nous qui trinquent et trinqueront ! Il ne faut pas rester indifférent car bientôt, si cela continue comme cela, nous serons tous des grecs !

Les spéculateurs, accusés "trop faciles" de la crise de la dette?

 Propos recueillis par Elodie Grangié - publié le 12/07/2011 à 18:35

S'il ne nie pas le rôle des spéculateurs dans le séisme financier qui frappe actuellement l'Europe, Philippe Brossard, président de l'agence Macrorama, accuse surtout les Etats européens, incapables de s'entendre à temps pour aider la Grèce.

Dans une interview accordée à La Tribune, Edouard Tétreau associé gérant de Médiafin accuse les spéculateurs d'envenimer la crise des dettes souveraines et de chercher à faire tomber les pays de la zone euro. Partagez vous cet avis ?

Pas vraiment, c'est un peu facile d'accuser les spéculateurs des maux qui frappent l'Europe actuellement. Il y a un vrai mouvement de panique des détenteurs d'obligations sur les marchés qui n'est pas le fait d'opérateurs "mal intentionnés". Et celui-ci est provoqué par l'incapacité des gouvernements européens à clarifier leur stratégie vis-à-vis des États en difficulté.

La spéculation n'a donc aucun rôle dans la crise qui frappe l'Europe aujourd'hui ?

Bien sûr que si, les spéculateurs ont leur part de responsabilité dans la débâcle actuelle. Mais ils n'ont fait que s'engouffrer dans une brèche ouverte par les gouvernements européens, qui ont laissé la crise des dettes souveraines s'envenimer. Dès la fin de l'année 2009, quand la situation de la Grèce a commencé à se détériorer, les dirigeants européens auraient dû s'entendre pour venir en aide au pays. Au lieu de cela, ils ont voulu le punir comme un mauvais élève en lui imposant des mesures de restriction budgétaire drastiques qui l'ont mécaniquement plongé en récession. Le désendettement du pays est ainsi devenu encore plus compliqué. Et c'est à partir de là que les écarts de taux entre les obligations grecques et le Bund allemand ont commencé à augmenter rapidement et que la spéculation sur la dette hellène a débuté. Après, évidemment, cette spéculation a fini par avoir un effet auto réalisateur. Les marchés ont prêté plus cher et les difficultés de la Grèce pour se refinancer se sont exacerbées. Et le pire, c'est que les gouvernements européens persistent à réclamer à la Grèce plus d'austérité. Avec le nouveau plan de rigueur voté récemment, son PIB pourrait encore chuter de 4% en 2011. Autant dire que l'inquiétude des marchés est justifiée.

Si l'on peut comprendre l'inquiétude des marchés sur la solvabilité de la Grèce, comment expliquer qu'ils s'en prennent à l'Italie ?

Parce qu'un défaut italien n'est pas à exclure. Certes la situation de l'Italie est bien meilleure que celle de la Grèce ou du Portugal, mais ses fondamentaux sont loin d'être exceptionnels. Son niveau d'endettement reste un l'un des plus élevé au monde tandis que sa croissance est au point mort depuis 10 ans. Et là encore, le nouveau plan de consolidation budgétaire ne va pas arranger les choses.

La spéculation n'est donc qu'un problème parmi d'autres, conséquence des erreurs des gouvernements européens. Ne faut-il pas cependant y mettre un terme?

Bien sûr ! D'autant plus que la solution est simple : interdire les ventes à découvert sur les emprunts d'Etat, c'est-à-dire les fameux CDS (Credit Default Swap) sur dettes souveraines. Comme on a interdit les ventes à découvert d'actions pendant la crise financière de 2008. En fait, la crise actuelle n'est qu'un avatar de la crise financière de 2008. Aux mêmes maux, il faut donc apporter les mêmes remèdes : interdire certains produits financiers trop dangereux, abandonner le dogme libéral de l'austérité à tout prix, organiser un système de prêteur en dernier ressort pour les Etats en difficulté, et surtout ne pas laisser tomber la Grèce comme les Etats-Unis ont pu abandonner Lehmann Brother.

 

Edouard Tétreau, associé-gérant de Mediafin, conseil en stratégie, professeur à HEC (*) –

"Une bande organisée de spéculateurs cherche à faire tomber les pays de la zone euro"

Edouard Tétreau, associé-gérant de Mediafin, conseil en stratégie, professeur à HEC, estime que le moment est venu de mettre les spéculateurs hors d'état de nuire.

Les écarts de taux entre l'Allemagne et l'Italie sont à des niveaux historiques. Pourquoi les marchés financiers s'attaquent-ils à ce pays ?

D'abord, ce ne sont pas "les marchés financiers", mais une bande organisée de spéculateurs, mobiles, bien armés et à ce jour anonymes, qui cherchent à faire tomber les pays de la zone euro les uns après les autres. Grâce aux efforts de la BCE et de l'Eurogroupe, cette bande a, à ce jour, raté son coup. Elle a même perdu de l'argent sur la Grèce qui n'a pas fait défaut, contrairement à ce que certaines agences de ratings, étonnamment complices, voudraient nous faire croire. Aujourd'hui, cette bande s'attaque à l'Italie, l'Espagne. Demain, ce sera au tour de la France. Le moment est venu demettreces spéculateurs hors d'état de nuire.

N'est-il pas un peu facile de désigner toujours les spéculateurs ?

Ce qui est facile, c'est de ne pas nommer les choses et de laisser faire. A l'heure actuelle, certains fonds d'investissements et établissements bancaires, américains, britanniques mais aussi européens - c'est un comble - ont un intérêt financier à mettre des pays européens en faillite. Ils le font en achetant des CDS sur les dettes européennes, en vendant des titres à découvert, en alimentant le marché de rumeurs, qui font les choux gras et les gros titres d'une certaine presse financière. La première mesure des autorités de marché et des dirigeants politiques doit être, au nom de la transparence des marchés, de forcer l'identification de ces spéculateurs. Quels fonds ont intérêt à faire tomber l'Europe ? Quels établissements arment ces fonds avec des prêts, ou des titres - parfois à leur insu ? Après avoir rendu public ce listing, il faut -vite- se donner les moyens de blacklister ces institutions. Au nom de quel masochisme devrait-on continuer de les laisser opérer sur le marché européen ? Nous sommes actuellement dans une guerre financière qui ne dit pas son nom. Elle réclame des mesures à la hauteur des enjeux. En résumé : une institution prise en flagrant délit d'attaque sur les dettes souveraines européennes doit se voir interdire l'accès aux marchéseuropéens. Ni plus, ni moins.Dans cette guerre, je suis pour le moins perplexe face à la myopie des marchés financiers, qui tirent quotidiennement sur la zone euro, oubliant que deux Etats souverains ont des finances publiques au moins aussi délabrées que la Grèce : la Grande-Bretagne (un déficit correspondant à 9% du PIB) et les Etats-Unis, qui pourraient faire défaut dans quinze jours sur leur dette, et qui ne savent pas s'ils vont faire 1.500 ou 1.700 milliards de dollars de déficits en 2011. La timidité des américaines agences de notation sur le sujet est aussi curieuse que leurs triple A sur les subprimesde 2008...

Qu'attendent les responsables politiques européens pour réagir ?

Je ne sais pas. C'est maintenant que ça se passe. Cet automne, il sera trop tard. Trois actions doivent être entreprises :

1. Dans les prochains jours, le listing et le "blacklisting" des institutions spéculant contre la zone euro.

2. Une initiative franco-allemande sur les marchés, par exemple un achat massif de dettes souveraines espagnoles et italiennes. Nos amis allemands le savent : si ces pays font défaut, leurs banques sautent. La solidarité européenne est aussi une bonne politique nationale.

3. Avant le 2 août prochain, date à laquelle les Etats-Unis auront atteint leur plafond de dette autorisé par la loi, nomination d'un ministre européen des finances ayant pour mission première la mutualisation des dettes nationales européennes. C'est l'heure de vérité de l'Europe : soit chacun se replie sur son pré carré national, et tout le monde est perdant ; soit nous sortons de la crise par le haut, avec une union fédérale budgétaire et fiscale, et donc politique.

Tout cela nécessite du temps ?

S'il a fallu quelques heures pour décider une opération militaire en Lybie, on peut se donner quelques jours pour endiguer la spéculation, et quelques semaines pour unir les forces des Trésors allemand, français, italien, espagnol. Après, nous aurons le temps de passer aux choses sérieuses : la remise en ordre de nos finances publiques, à commencer par la France ; la responsabilisation de l'Allemagne face à son engagement européen, notamment en termes de défense ; et la constitution des Etats-Unis d'Europe.

(*) Par ailleurs, fondateur du site www.etatsunisdeuropoe.com et auteur de "Quand le dollar nous tue" (Editions Grasset)

Propos recueillis par Robert Jules - 12/07/2011, 08:48  

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 12:54

 

Je n’ai jamais été un partisan des propos tenus par les éditions Agora qui depuis des années nous rabâchent l’imminence d’une grande catastrophe financière mondiale.

Cela me rappelle Geneviève Tabouis dans les années 1950-60 lors de ses célèbres chroniques politiques qui commençaient toujours par « Attendez-vous à savoir …. ».

Dès 2008 j’ai écris sur ce blog qu’en face des endettements faramineux, qui ne pourraient jamais être résorbés naturellement, il faudrait provoquer une baisse de valeur de tous les actifs sans doute par une dévaluation générale.

Je ne suis pas le seul à avoir pensé cela puisque l’on a assisté à une hausse des valeurs refuges que sont l’immobilier et l’or.

Mais aujourd’hui les choses se précisent et s’accélèrent :

èélimination de DSK du FMI, il dérangeait par ses positions trop affirmées

èchangement de position du ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, qui affirme : « une restructuration de la dette grecque pourrait provoquer une ruée des créanciers de la Grèce pour récupérer leur argent et donc précipiter le défaut. Or une faillite de la Grèce pourrait avoir des conséquences encore plus dramatiques que l'effondrement de Lehman Brothers »

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110526trib000624593/restructuration-de-la-dette-grecque-berlin-change-son-fusil-d-epaule.html#xtor=EPR-2-[Lactu+du+jour]-20110527

Ce serait l’effondrement de la 1ère carte du château suivie rapidement par celles du Portugal, de l’Irlande, de l’Italie, de l’Espagne …

La lecture de plusieurs articles de MoneyWeek, de cette semaine, m’ont également alerté :

èp7 : « Une croissance achetée à coups de dettes ne fonctionne pas

èp6 : « Groupama, premier assureur victime de la Grèce »

èp6 : « Dernières manœuvres avant la débâcle »

èp9 : « Le Portugal s’envase dans la récession »

èp14 : « Crise II, Crédit souverain subprime »

Ces articles m’ont fait froid dans le dos mais me semblent plein de réalisme.

En effet on a essayé beaucoup de recettes pour diminuer les dettes et relancer la croissance. Toutes ont échoué, les dettes augmentent toujours et la croissance reste molle.

A mon avis il ne reste plus qu’une solution radicale, la dévaluation générale.

Comment y arriver ?

Je pense à la création d’une nouvelle monnaie mondiale qui serait basée sur un panier des grandes monnaies actuelles. Cela permettra leur convertibilité.

Bien entendu cela serait assorti de plans d’économie et de mesures de gestion vertueuse des états.

Telle ou telle monnaie serait convertible avec une décote variable, par exemple de 20 à 30 %.

La valeur des dettes seraient réduites d’autant, de même que celle du cash que nous possédons.

Le problème de la dette étant résolu, les bulles sur l’or et sur l’immobilier se résorberaient petit à petit.

Mais nous serions tous moins riches de 20 à 30 %.

La croissance pourrait repartir car il n’y aurait plus le frein des intérêts de la dette.

Quelles sont les valeurs refuges, y a-t-il un moyen de se prémunir de ce grand cataclysme ? Le débat est ouvert ….

 

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