ATTENTION : cet article est extrait de l’édition
payante de l’Est Républicain.fr
« édition de
Belfort ».
Je vous demande donc de ne pas le recopier dans les forums. Bien entendu vous pouvez en parler et donner un lien vers le blog.
Cet article est à lire avec beaucoup
d’attention par ceux qui ne me croient pas lorsque j’écris que plusieurs de nos TPE du ML sont victimes de prédateurs financiers.
Canéo: les dirigeants y croient
Renaud Meger et Benoît Métayer veulent relancer
leur affaire de boissons naturelles,
malgré la liquidation judiciaire et des
actionnaires devenus hostiles.
BELFORT. –
Renaud
Meger et Benoît Métayer accusent.
Certes,
ils plaident coupable pour certaines «erreurs
de gestion » et se disent prêts à
assumer leurs responsabilités. Mais ils entendent faire savoir qu’ils sont aujourd’hui «
ruinés».
Et
pourtant, ils croient encore à leur projet.
Malgré la
liquidation judiciaire intervenue en octobre et la vente des actifs, ils assurent qu’ils peuvent aujourd’hui rebondir.
À ce jour,
ils n’ont toujours pas déposé de recours contre la liquidation judiciaire.
«Mais rien ne
nous empêche de le déposer à partir du moment où nous apportons des éléments aux juges pour démontrer que l’affaire est viable », explique M.
Métayer.
« Pour cela,
nous devons réunir de nouveaux fonds. Nous attendons des réponses pour le mois de mars».
La course
aux capitaux et à la levée de fonds se poursuit, mais cette fois côté Suisse.
«Putschés
!»
« À tous ceux qui
aujourd’hui nous considèrent comme des gens malhonnêtes, nous avons une seule chose à dire. Nous avons subi quatre contrôles fiscaux, des audits internes, nous reçu la brigade financière et les
renseignements généraux. Et personne n’a jamais trouvé d’enrichissement personnel sinon nous serions tous les deux en prison depuis bien longtemps. On parle de
nos voitures et de nos maisons mais nous sommes
endettés pour 25 ans tous les deux pour les payer».
L’idée d’une boisson naturelle aux plantes reste
commercialement viable. Le process industriel est aujourd’hui labellisé par les grandes surfaces, selon les deux fondateurs de la société. Il ne resterait plus qu’à relancer lamachine.
Alors
pourquoi cette affaire a-t-elle capoté ?
«Nous sommes victimes d’investisseurs qui ont flairé le
bon coup pour faire de l’argent. C’est très classique dans ces milieux. On injecte des fonds puis on putsche les dirigeants pour prendre les rênes de l’entreprise. C’est très précisément ce qui
nous est arrivé. Nous avons appris que l’actionnaire principal avait bloqué des fonds que nous avions obtenus d’un autre partenaire. C’est ce qui a bloqué tout notre plan de financement initial.
Et c’est aussi ce qui a provoqué la décision des juges ».
Comment les ex-dirigeants de Canéo vont-ils
pouvoir lever de nouveaux fonds et surtout ramener la confiance sur leur marque ?
La radiation de l’action sur le marché Euronext
pourrait être différée. « Nous n’avons pas fait tout ça depuis
tant d’années pour se faire plumer comme ça au moment d’y arriver », explique Renaud Meger. «Nous
allons rebondir ».
Didier FOHR