Il y a quelques mois j’écrivais sur ce blog que la solution pour sortir de la crise était de décréter un moratoire sur les intérêts de la dette (environ 50 milliards € / an) et de consacrer une partie de cette économie à faire de la croissance qui nous permettra alors de rembourser notre dette.
Je vais vous expliquer pourquoi cette dette est une rançon imposée aux peuples, par des gens puissants.
Les faits :
èEn 1973 le Président de la République Pompidou, qui a été préalablement le Directeur de la banque Rothschild, a signé, au nom du peuple français, une mesure qui consiste à obliger l'État à emprunter aux banques privées l'agent dont il a besoin moyennant un intérêt, et surtout à un taux variable au gré des humeurs de ces mêmes banques (via des « agences de notation » complices)
èLa dette publique française s'est progressivement envolée depuis cette année 1973, et la charge de cette dette (les intérêts) s'est envolée dans le même temps
èEn 1992 l'article 104 du traité de Maastricht a remplacé (quasiment mot pour mot) l'article 25 de cette loi de 1973.
Curieusement cet article 104 n'a fait l'objet de rigoureusement aucun débat pendant la campagne référendaire de 1992 (de la même façon que l'article 25 n'avait, lui non plus, fait l'objet d'aucun débat en 1972). Ce remplacement d'un article de loi (qu'une autre loi pouvait encore défaire) par un article de traité entre plusieurs pays, a comme effet de porter l’obligation au niveau européen et de rendre inaccessible aux électeurs français ce sabordage monétaire
Encore plus fort, la loi de 1973 existe toujours (même abrogée) sous une autre forme : le traité de Lisbonne, article 123 :
« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
Et c'est précisément cet article 123 qui constitue le blocage
Les conséquences :
èAvant 1973 :
L'État avait la possibilité d'emprunter sans charge d'intérêt.
Les (éventuels) intérêts (dont le taux était fixé par l'État lui-même) étaient versés à la Banque Centrale, c'est-à-dire restaient dans les comptes du Trésor Public, donc sans charge d’intérêt réelle.
Entre 1945 et 1958, notre pays totalement dévasté et ruiné a pu, sans emprunter aux marchés financiers, assumer sans problème des besoins financiers colossaux et sortir de l’après guerre en préparant 30 années de croissance !
èAprès 1973 :
Une loi lui impose désormais une charge d'intérêt sur tous ses emprunts.
Après la loi de 1973, les intérêts versés (dont les taux sont fixés par les marchés financiers dont les principaux acteurs sont… des banques privées ou des aigrefins à leur service) sortent des comptes publics (pour aboutir dans des poches très privées, souvent bancaires) ce qui constitue désormais une charge publique (aujourd'hui, elle est d'environ 50 milliards par an).
La crise des dettes souveraines est donc une construction de toutes pièces par d'infâmes spéculateurs qui choisissent leurs proies et créent les taux, les charges et les risques de défaut public sur des critères qui n'ont rien à voir avec l'intérêt général
Si aujourd'hui, l'État pouvait emprunter auprès de sa banque centrale, donc sans charge d'intérêts, il n'aurait plus à emprunter aux marchés financiers et il se ficherait bien de leur AAA d'escrocs
L’état verse des intérêts toujours plus importants aux officines privées çè L’état lève plus d’impôts et diminue ses prestations sociales
Un État endetté et privé de la création monétaire ne peut plus qu'obéir à ceux qui sont ses prêteurs obligés.
Le coût de la loi de 1973 est actuellement, pour la France, de 50 milliards d'euros par an (charge d'intérêts non nécessaires d'une dette elle-même non nécessaire car elle n'a servi, depuis quarante ans, qu'à payer les intérêts de cette même dette…)
Chacun peut imaginer le rendement, en termes de « croissance », de ces 50 milliards s'ils étaient versés, chaque année, dans d'innombrables poches de pauvres (qui dépensent presque tout ce qu'ils gagnent, ce qui fait tourner l'économie), plutôt que dans de peu nombreuses poches d'ultra-riches (qui ne dépensent presque rien de ce qu'ils gagnent (tous leurs besoins étant satisfaits depuis longtemps), et qui jouent ces gains dans leur casino de riches (les bourses) pour devenir chaque jour plus riches encore, ce qui revient à jeter cet argent public dans un puits d'où on ne le verra jamais ressortir, sauf contre intérêt !
Conclusions :
Pour écrire cet article, je me suis inspiré des propos d’Étienne Chouard, professeur en Économie et gestion au Lycée Pagnol à Marseille.
Les idées, dont je viens de vous faire part, sont débattues sur le net et de blog à blog. Mais jamais je n’ai entendu l’un des candidats aux élections de 2012 en faire part.
On peut trouver mes propos absurdes et parler de complot.
Mais il faut bien réfléchir à :
- qui a organisé le complot, dans quel sens
- à qui profite t-il ?
- qui sont les complices et qui sont les victimes
Je n’ai pas de solution miracle pour sortir de la situation de crise mais il me semble que :
èla 1ère chose est de modifier les traités européens …. sans doute sous la pression des populations
èla 2ème chose est d’ouvrir les yeux et de réfléchir à ce qui nous arrive