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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 19:54

 

Il y a quelques mois j’écrivais sur ce blog que la solution pour sortir de la crise était de décréter un moratoire sur les intérêts de la dette (environ 50 milliards € / an) et de consacrer une partie de cette économie à faire de la croissance qui nous permettra alors de rembourser notre dette.

Je vais vous expliquer pourquoi cette dette est une rançon imposée aux peuples, par des gens puissants.

Les faits :

èEn 1973 le Président de la République Pompidou, qui  a été préalablement le Directeur de la banque Rothschild, a signé, au nom du peuple français, une mesure qui consiste à obliger l'État à emprunter aux banques privées l'agent dont il a besoin moyennant un intérêt, et surtout à un taux variable au gré des humeurs de ces mêmes banques (via des « agences de notation » complices)

èLa dette publique française s'est progressivement envolée depuis cette année 1973, et la charge de cette dette (les intérêts) s'est envolée dans le même temps

èEn 1992 l'article 104 du traité de Maastricht a remplacé (quasiment mot pour mot) l'article 25 de cette loi de 1973.

Curieusement cet article 104 n'a fait l'objet de rigoureusement aucun débat pendant la campagne référendaire de 1992 (de la même façon que l'article 25 n'avait, lui non plus, fait l'objet d'aucun débat en 1972). Ce remplacement d'un article de loi (qu'une autre loi pouvait encore défaire) par un article de traité entre plusieurs pays, a comme effet de porter l’obligation au niveau européen et de rendre inaccessible aux électeurs français ce sabordage monétaire

Encore plus fort, la loi de 1973 existe toujours (même abrogée) sous une autre forme : le traité de Lisbonne, article 123 :

« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »

Et c'est précisément cet article 123 qui constitue le blocage

Les conséquences :

èAvant 1973 :

L'État avait la possibilité d'emprunter sans charge d'intérêt.

Les (éventuels) intérêts (dont le taux était fixé par l'État lui-même) étaient versés à la Banque Centrale, c'est-à-dire restaient dans les comptes du Trésor Public, donc sans charge d’intérêt réelle.

Entre 1945 et 1958, notre pays totalement dévasté et ruiné a pu, sans emprunter aux marchés financiers, assumer sans problème des besoins financiers colossaux et sortir de l’après guerre en préparant 30 années de croissance !

èAprès 1973 :

Une loi lui impose désormais une charge d'intérêt sur tous ses emprunts.

Après la loi de 1973, les intérêts versés (dont les taux sont fixés par les marchés financiers dont les principaux acteurs sont… des banques privées ou des aigrefins à leur service) sortent des comptes publics (pour aboutir dans des poches très privées, souvent bancaires) ce qui constitue désormais une charge publique (aujourd'hui, elle est d'environ 50 milliards par an).

La crise des dettes souveraines est donc une construction de toutes pièces par d'infâmes spéculateurs qui choisissent leurs proies et créent les taux, les charges et les risques de défaut public sur des critères qui n'ont rien à voir avec l'intérêt général

Si aujourd'hui, l'État pouvait emprunter auprès de sa banque centrale, donc sans charge d'intérêts, il n'aurait plus à emprunter aux marchés financiers et il se ficherait bien de leur AAA d'escrocs

L’état verse des intérêts toujours plus importants aux officines privées çè L’état lève plus d’impôts et diminue ses prestations sociales

Un État endetté et privé de la création monétaire ne peut plus qu'obéir à ceux qui sont ses prêteurs obligés.

Le coût de la loi de 1973 est actuellement, pour la France, de 50 milliards d'euros par an (charge d'intérêts non nécessaires d'une dette elle-même non nécessaire car elle n'a servi, depuis quarante ans, qu'à payer les intérêts de cette même dette…)

Chacun peut imaginer le rendement, en termes de « croissance », de ces 50 milliards s'ils étaient versés, chaque année, dans d'innombrables poches de pauvres (qui dépensent presque tout ce qu'ils gagnent, ce qui fait tourner l'économie), plutôt que dans de peu nombreuses poches d'ultra-riches (qui ne dépensent presque rien de ce qu'ils gagnent (tous leurs besoins étant satisfaits depuis longtemps), et qui jouent ces gains dans leur casino de riches (les bourses) pour devenir chaque jour plus riches encore, ce qui revient à jeter cet argent public dans un puits d'où on ne le verra jamais ressortir, sauf contre intérêt !

Conclusions :

Pour écrire cet article, je me suis inspiré des propos d’Étienne Chouard, professeur en Économie et gestion au Lycée Pagnol à Marseille.

Les idées, dont je viens de vous faire part, sont débattues sur le net et de blog à blog. Mais jamais je n’ai entendu l’un des candidats aux élections de 2012 en faire part.

On peut trouver mes propos absurdes et parler de complot.

Mais il faut bien réfléchir à :

-  qui a organisé le complot, dans quel sens

- à qui profite t-il ?

- qui sont les complices et qui sont les victimes

Je n’ai pas de solution miracle pour sortir de la situation de crise mais il me semble que :

èla 1ère chose est de modifier les traités européens …. sans doute sous la pression des populations

èla 2ème chose est d’ouvrir les yeux et de réfléchir à ce qui nous arrive

 

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commentaires

P
<br /> Hors sujet : Merci Bernard pour tous les articles que tu nous a fait partager en 2011.<br /> <br /> <br /> Meilleurs voeux de santé, bonheur et prospérité (...peut-être,... pour cette dernière) pour toi, ta famille et tous les membres de ce blog, en 2012. <br />
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K
<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> QUELQUES CITATIONS d’Illustres QUI nous EXPLIQUENT TOUT , avec la première citation très claire :<br /> <br /> <br /> Rothschild :<br /> Laissez-moi émettre et contrôler les ressources monétaires d’un pays et je me moque de celui qui écrit ses lois. <br /> <br /> David Rockefeller,<br /> <br /> <br /> Rothschild Brothers of London :<br /> Les quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressés par les profits qu’il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu’il conçoit,<br /> qu’il n’y aura aucune opposition au sein de cette classe. D’un autre côté, les personnes incapables d’appréhender l’immense avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se<br /> plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts<br /> <br /> William Lyon Mackenzie King,<br /> ex-premier ministre du Canada : Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus<br /> sacrée, tout discours sur la souveraineté du Parlement et la démocratie est vain et futile... Une fois qu’une nation abandonne le contrôle de ses crédits,<br /> il n’importe plus qui fait ses lois... L’usure, une fois aux commandes, coule n’importe quelle nation.<br /> <br /> John Adams,<br /> père fondateur de la Constitution américaine : Toute la perplexité, la confusion, et la détresse en Amérique ne provient pas des défauts de la Constitution ou de la Confédération ni du désir<br /> d’honneur ou de vertu mais de notre ignorance profonde de la nature des devises, du crédit, et de la circulation.<br /> <br /> Woodrow Wilson,<br /> président des Etats-Unis 1913-1921 : Je suis un homme des plus malheureux. J’ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre<br /> système de crédit est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de<br /> quelques hommes. Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité<br /> mais par l’opinion et la force d’un petit groupe d’hommes dominants.<br /> <br /> Sir Josiah Stamp<br /> <br /> <br /> Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans<br /> l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la<br /> racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez<br /> continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.<br /> <br /> <br /> Encyclopædia Britannica, 14ème Edition Les banques créent du crédit. C’est une erreur de croire que le crédit des banques est<br /> créé dans toute mesure par le versement d’argent aux banques. Un prêt créé par la banque constitue un ajout significatif au volume d’argent de la communauté.<br /> , Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941 (Réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque) : Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux<br /> autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été pour nous impossible de développer<br /> notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd’hui plus sophistiqué et préparé à l’entrée dans un gouvernement<br /> mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale des siècles passés. Commission Trilatérale en<br /> 1991 <br /> <br /> Lord Acton,<br /> Lord Chief Justice of England, en 1875 :<br /> <br /> Le problème récurrent au cours des siècles derniers et qui devra être réglé tôt ou tard est celui du conflit qui oppose le Peuple<br /> aux banques.<br /> <br /> <br /> Sir Josiah Stamp,<br /> <br /> <br />  <br /> Governor of Bank of England, en 1920. :<br /> <br /> Les banquiers détiennent la Terre. Si vous souhaitez rester leurs esclaves et payer le coût de votre propre esclavagisme, alors<br /> laissez les continuer à créer de l’argent. <br /> <br /> <br /> George H.W. Bush, en<br /> 1992 : Si le Peuple avait la moindre idée de ce que nous avons fait, il nous traînerait dans la rue et nous lyncheraient.<br /> <br /> James A. Garfield,<br /> président des Etats-Unis, assassiné : Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays est maître absolu de toute l’industrie et tout le commerce... et quand vous réalisez que le<br /> système entier est très facilement contrôlé, d’une manière ou d’une autre, par une très petite élite de puissants, vous n’aurez pas besoin qu’on vous explique comment les périodes d’inflation et de<br /> déflation apparaissent.<br /> <br /> .<br /> <br /> <br /> Abraham Lincoln,<br /> Président des Etats-Unis assassiné<br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> : Le gouvernement devrait créer, émettre et<br /> favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d’achat des consommateurs. L’adoption de ces principes<br /> doit permettre aux contribuables d’économiser le paiement d’un gros volume d’intérêts. L’argent cessera de gouver<br />
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F
<br /> Bonsoir Bernard,<br /> <br /> <br /> Avant tout bonne année 2012, et puis quoi dire de plus concernant  cet article, si non qu'il dit bien en partie le pourquoi du pourquoi de cette crise .<br /> <br /> <br /> C'est trés vrais qu'il faut ouvrir les yeux, car nous sommes trés loins de la fin de cette crise, surtout que nous allons en apprendre des nouvelles en cette année nouvelle .<br /> <br /> <br /> Aller bonne Année à toutes et à tous :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> François.<br />
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S
<br /> Bravo pour  cet article très clair, et  ta prise de<br /> position, que je trouve  courageuse, et dont  tous les politiques restent impuissants à résoudre cet<br /> aspect capital, en   privatisant  les profits des<br /> banques  et en  nationalisant  leurs pertes.<br /> <br /> <br /> On se soucie  pour des  Instituts  tendancieux,  qui nous prêter  de l’argent chirographaire, en empochant des intérêts  très profitables. On ne pense qu'à  leurs seules<br /> gestions spéculatives..... <br /> <br /> <br /> Oue de  questions nous sont posées  et ne trouvent<br /> pas  réponse :<br /> <br /> <br /> Pourquoi, le pouvoir régalien de<br /> « battre » monnaie, appartient à des seules banques « très privées »,  dont les noms <br /> nous « inspirent » un trop fort respect,  et une  certaine confiance ?<br /> <br /> <br /> Pourquoi soulève t on seulement maintenant, en période d’un taux d’intérêts très bas, cet aspect de dettes?  .... alors que la <br /> facilité de gestion budgétaire abusive  n’a jamais posé pb pendant plus de 30 ans avec des  taux d’intérêts élevés?<br /> <br /> <br /> Pourquoi les Etats héritent de ces inconvénients monétaires, alors que la Dérive  par l’inflation  monétaire devrait profiter<br /> uniquement aux bénéfices des seuls Etats.<br /> <br /> <br /> Pourquoi une banque privée américaine, comme la G.S, a rendu possible l’entrée<br /> « difficile »  de la Grèce dans le Marché Européen, et cette même banque, quelques temps après,  se permet maintenant de « jouer «  avec des CDS à effets exponentiels  importants contre cette<br /> nation....... et donc contre l’UE ??<br /> <br /> <br /> Que de questions, dont les politiques restent trop dépendants envers ces Instituts suprêmes privés, alors  des nationalisations pourraient être  moins couteux et surtout  pour ne<br /> pas mettre les peuples dans un contexte de révoltes sociales et économiques.<br /> <br /> <br /> Le mouvement des Indignés, semble  faire comprendre pacifiquement  leur  inquiétude, à toutes ces Républiques  qui restent imperturbables dans leurs tours d’ivoire,<br /> sur des questions basiques.<br /> <br /> <br /> On impose des gouvernements « techniques » qui ne créent que des taxes importantes mais « insuffisantes «  pour combler<br /> les effets déficitaires bancaires de produits dérivés maléfiques, tjrs plus importants...<br /> <br /> <br /> La «  RES publica » n’est plus ce que l’on croit (expression démocratique) ..... Et  des mouvements  comme la « Démosophie » (voir sur Google) pourraient bien souléver les vrais<br /> fondements, car cette dernière s’attaque à l’origine de cette crise financière, en donnant  des réponses  sur des sujets basiques comme la Fed, et la Trila térale et bien d’autres, dont chaque citoyen  devrait en<br /> approfondir  les recherches.......<br />
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