Aujourd’hui on apprend par Boursier.com qu’un groupe d’actionnaires, des Fonds, représentant 15% du capital a saisi le cabinet Deminor au sujet de ce qu’il faut maintenant appeler l’affaire Proximania :
Le cabinet Deminor, qui intervient en
général sur des dossiers du marché réglementé, s’est cette fois penché sur le cas d’un acteur du Marché Libre, Proximania, après avoir été mandaté par des actionnaires
représentant près de 15% de son capital. "Ils sont inquiets de la situation alarmante de leur société", explique le spécialiste de la défense des intérêts des actionnaires, qui souligne qu’à la
suite "notamment d’un montage hasardeux", la société s’est retrouvée amputée de ses principaux actifs et les actionnaires sont aujourd’hui dans l’incapacité de se défaire de leurs titres, leur
cotation étant suspendue depuis le 12 septembre 2008.
Deminor a prévu d’entreprendre "toutes les démarches nécessaires" pour identifier les responsabilités ayant amené à cette situation. Le cabinet rappelle que Proximania avait signé un protocole
d’accord en octobre 2008 portant sur l’acquisition des filiales France, Espagne et Italie de la société Payzone, financée en totalité par un prêt octroyé par la banque Goldman Sachs, pour un
montant d’environ 20 Millions d’Euros. Or, quelques mois plus tard, en avril 2009, une échéance de ce prêt n’a pas été honorée par la société, alors que celle-ci avait déclaré un mois plus tôt
disposer d’une trésorerie de 27 ME à fin 2008. En septembre 2009, le fonds anglais Fortelus a exercé une clause du contrat de prêt et a pris possession des titres des trois filiales
opérationnelles de Proximania.
"A ce jour, après 19 mois de suspension, la cotation des titres n’a toujours pas repris. D’autre part, les actionnaires sont toujours dans l’attente d’une convocation de l’assemblée générale pour
approuver les comptes 2008", ajoute Deminor.
Ce groupe d’actionnaire n’est pas l’ADAP (Association de Défense des Actionnaires de Proximania) dont je vous ai parlé plusieurs fois dans ce blog.
L’ADAP regroupe environ 500 000 actions soit également près de 15% du capital.
Cet autre groupe a préféré choisir Deminor car ce cabinet est plus connu et que cela fait donc mieux auprès des souscripteurs de Fonds.
Mais je ne suis pas persuadé que Deminor soit plus efficace que les personnes qui sont à la tête de l’ADAP.
Ces derniers, qui sont discrets, ont déjà défendu les actionnaires de A Novo et ont gagné au bout de 18 mois. Ils sont également actionnaires de Proximania et sont donc doublement motivés !
Deminor n’est pas intéressé par les petits actionnaires et pratique, à leur égard, des tarifs dissuasifs.
Aujourd’hui, dans la Tribune, vous trouverez un article sur l’affaire Proximania « Des actionnaires de Proximania envisagent des actions en justice » avec une interview de Frédéric Dadvisard le fondateur de l’ADAP.
Pour les actionnaires et les obligataires de Proximania qui ne sont pas encore adhérents à l’ADAP, je vous redonne les coordonnées du site internet qui permet de s’inscrire :
http://sites.google.com/site/assoadaproxi/home
Adhérer je pense que c’est notre seule chance de revoir une partie de nos économies engagées dans cette société.