Mnémo : ALSOA
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Introduction en bourse le 19 mai 2009 à 9,31 €
Capitalisation boursière : 0,79 M €
Ayant été nommé "administrateur INDEPENDANT" de la société fin février 2013 et sans savoir si je le suis encore après cet imbroglio dramatique depuis le 23 septembre 2013, je ne peux pas commenter cet article de Boursier.com.
Solabios : Frédéric Errera accuse Avy Partouche d'avoir mené une "action de concert"
(Boursier.com) -- Alors que Frédéric Errera et Avy Partouche revendiquent tous les deux le titre de PDG de Solabios, le premier lance de violentes accusations dans le dernier communiqué de presse publié hier sur le site de la société. Il accuse Avy Partouche d'avoir mené une "action de concert" pour le mettre sur la touche. Ce dernier se défend fermement d'une telle accusation.
Ces conversions d'obligations en actions, Solabios intervenues cet été, mettent en minorité Frédéric Errera. Le dernier communiqué émanant de ce dernier explique qu'elles "violent la réglementation boursière. (...) Les seuils auraient donc dû être déclarés au plus tard le 3 septembre 2013. A ce jour, les franchissements de seuil n'ont toujours pas été déclarés à la société". Et Frédéric Errera d'expliquer que c'est la raison pour laquelle elles ont été privées de droit de vote par l'ordonnance rendue par le Tribunal de commerce de Nice le 23 septembre. Ce qui lui permet de rester l'actionnaire majoritaire de la société.
En outre, il accuse donc ses opposants d'"action de concert" : "L'absence de déclaration des franchissements de seuil est volontaire". Et d'aller encore plus loin dans les griefs : selon le fondateur de Solabios, au cours du mois d'août, Monsieur Avy Partouche, "s'est déplacé auprès de chacun des obligataires concernés ainsi qu'en attestent les prises de rendez-vous par emails et les billets d'avion et de train pris, retrouvés dans les archives de la société." (...) "Les conversions sont intervenues après ces visites", accuse Frédéric Errera.
Et de préciser : "Un des fichiers rédigés par la société et portant projet de notification de franchissement de seuil s'intitule : 'Bussinger de concert'. Il mentionne expressément 'au nom du concert que je forme avec mes soeurs' (plus de 30 % du capital). De nombreux emails attestent d'une communication et concertation permanentes entre Monsieur Partouche et l'ensemble des obligataires (représentant plus de 50 % du capital) ayant converti au mois d'août".
Et Frédéric Errera rappelle que le franchissement individuel ou de concert du seuil de 50 % du capital ou des droits de vote entraine l'obligation pour les actionnaires franchissant le seuil d'initier une Offre Publique d'Achat obligatoire.
Le communiqué de presse pointe aussi du doigt l'association d'investisseurs de Solabios (AIS) expliquant craindre que "les investisseurs ayant adhéré de bonne foi à cette association soient manipulés".
Dans le "camp" Partouche, on souligne que la société était, de fait, dans l'impossibilité de connaitre et donc de faire savoir les franchissements de seuil durant le mois d'août. Et de rappeler que la société, ainsi que les porteurs obligataires ont tout intérêt à ces conversions qui transforment de la dette en fonds propres.
Le conflit porte aussi sur le 'Business Plan' mis en oeuvre par Avy Partouche, suite à son arrivée à la tête de la société en début d'année. Sa réalisation aurait pris du retard, "ce dont les commissaires aux comptes se sont officiellement inquiétés", lit-on dans le communiqué de presse. "Faux. Y a t-il eu une alerte de la part des commissaires aux comptes?", rétorque t-on chez Partouche où, on souligne que ce plan et son avancement ont été validés en Conseil d'administration et en Assemblée Générale.
B.A. - ©2013 www.boursier.com
(Boursier.com) -- "Monsieur Partouche n'est pas le directeur général de Solabios. Monsieur Frédéric Errera est le seul représentant légal de Solabios", lit-on dans un nouveau communiqué à en-tête Solabios, le troisième en une semaine, alors que la guerre des chefs semble redoubler d'intensité entre Frédéric Errera et Avy Partouche qui revendiquent chacun le titre de PDG de la société
"Nous sommes les légitimes", conteste Maître Martin Laprade du cabinet Jeantet Associés, qui explique être l'avocat de la société pour laquelle il continue de plaider. "Tout un chacun peut consulter, au greffe du tribunal, le PV, signé par 5 administrateurs sur 6, dans lequel il est mentionné que le conseil d'administration du 23 septembre a pris la décision de révoquer Monsieur Errera et d'ajourner l'AG", ajoute t-il.
Le greffe du tribunal, lui aussi évoqué par Frédéric Errera, dans le communiqué de presse : "Compte tenu des contestations formées auprès du greffe du Tribunal de commerce de Nice par l'ancienne direction quant à la régularité de l'assemblée générale du 23 septembre 2013, le greffe du Tribunal de commerce de Nice a, conformément à ses obligations légales, pris le temps de vérifier la régularité de l'assemblée générale et du conseil d'administration du 23 septembre 2013. C'est vérification faite, que le greffe du Tribunal de commerce de Nice a procédé à la modification du KBIS qui désigne désormais Monsieur Errera en qualité de Président Directeur Général".
Double conclusion pour lui : "Monsieur Frédéric Errera est donc le seul habilité à représenter la société aujourd'hui" et "Le conseil d'administration figurant au KBIS a seul qualité pour convoquer l'assemblée générale des actionnaires". Pourtant, Bernard Auger, un autre membre du conseil destitué lors de l'AG revendiquée par Frédéric Errera, mais ajournée selon le BALO, explique à Boursier.com être toujours administrateur indépendant de Solabios...
"L'assemblée générale s'est tenue devant un huissier mandaté par ordonnance du Tribunal de commerce de Nice et ayant pour mission de vérifier le quorum et les droits de vote. Le quorum ayant été ainsi constaté, l'assemblée générale s'est tenue, a voté la révocation des administrateurs de SOLABIOS et a nommé de nouveaux administrateurs", lit-on pourtant dans le dernier communiqué de presse.
Par ailleurs, Avy Partouche, qui a fait constater par huissier que l'accès aux locaux lui était refusé, indique avoir reçu une lettre de licenciement de la part de la société qu'il estime diriger. "C'est ubuesque et du jamais vu : un PDG qui reçoit une lettre de licenciement de la société qu'il dirige!", raille Maître Martin Laprade, qui se demande aussi comment Frédéric Errera peut expliquer que la société "est gérée et opérationnelle"(NDLR : 8ème "rectificatif" du dernier communiqué de presse) et "dire en même temps que les salariés sont dispensés de se rendre à leur poste de travail".
"La direction générale dispose des pouvoirs bancaires et, plus généralement, de tous les moyens et ressources nécessaires au fonctionnement normal de la société. L'ensemble de ces moyens a été regroupé dans le sud de la France", répond Frédéric Errera.
Devant une telle situation, on imagine aisément le désarroi des petits porteurs, notamment obligataires, qui, non contents d'avoir vu fondre leurs économies avec la chute du titre, assistent à cette guerre des chefs... A suivre !
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